Vous avez sans doute déjà entendu parler de la force mentale. Cet état d’esprit de champion qui permet aux athlètes d’atteindre leurs objectifs peu importe la difficulté et les obstacles qui se trouvent sur leur chemin. Aujourd’hui tous les grands sportifs sont suivis par des coachs spécialisés pour travailler cette force psychologique en complément de la préparation physique.
Si on parle beaucoup de force mentale dans le milieu sportif professionnel il n’en reste pas moins que chacun d’entre nous peut la développer à son niveau et l’entretenir au quotidien. J’ai commencé le sport il y a 9 ans en m’inscrivant à la formation de BNSSA pour devenir surveillante de baignade. C’était à un moment de ma vie où j’étais vraiment paumée, j’allais à la fac, je n’étais pas sportive pour un sou (ou très peu) et je sortais beaucoup avec mes amis pour passer le temps… Rien de bien foufou !
Un jour j’ai décidé de prendre mon avenir en main et j’ai sauté à l’eau (c’est le cas de le dire). Les entraînements étaient assurés par les pompiers donc autant vous dire qu’il valait mieux savoir aligner les longueurs de crawl et malheureusement ce n’était pas mon cas. Cette année là, j’ai dû faire preuve de détermination. On avait 3 entrainements par semaine mais je m’entrainais 2 fois plus que les autres pour essayer de rattraper le niveau. Je n’ai rien lâché, prête à tout donner pour y arriver et me prouver que j’en étais capable. J’ai finalement réussi à décrocher mon diplôme et à aller au bout du stage de sélection MNS pour travailler sur les plages. Par la suite, j’ai commencé à courir et dès que j’en ai eu le niveau, je me suis inscrite à ma première course officielle.
Quelque part, malgré tous les sacrifices que j’ai dû faire pour y arriver, cette expérience dont je suis extrêmement fière a signé le début d’une nouvelle vie. Depuis, j’entretiens ce mental, le goût du challenge et de la réussite pour avancer dans le sport mais également dans la vie professionnelle. Voyons plus concrètement les bénéfices que j’en tire au quotidien.
Définir des objectifs et me donner les moyens de les atteindre
Déplorer d’avoir abandonné en plein milieu d’un marathon alors qu’on n’a jamais vraiment été sérieux pendant l’entraînement, espérer perdre du poids sans changer nos habitudes alimentaires, avoir envie de faire décoller notre activité professionnelle sans prospecter, tous ces exemples ont un point point commun : l’absence de volonté et de détermination.
Je ne sors pas d’une école de communication, je n’ai pas un CV extraordinaire et j’habite dans une région où il vaut mieux réunir les deux premières conditions pour espérer décrocher un travail dans le milieu de la communication. Alors, comme le cadre de vie sur la côte est plutôt pas mal, j’aurais pu me contenter de ça et prendre un job alimentaire pour payer les factures. Mais un jour quelqu’un m’a ouvert les yeux en me disant que j’avais du talent pour l’écriture et que je pourrais en faire mon métier. Me lancer dans la rédaction web freelance ? Cette perspective était géniale, mais il m’a fallu 1 an pour dépasser mes craintes de l’échec. Il y a quelques mois, j’ai abordé les choses autrement. À quoi bon penser à l’échec si je n’essaie même pas ? Pourquoi je ne mettrais pas toutes les chances de mon côté pour y arriver au lieu d’être défaitiste ? Si cette personne a vu du potentiel en moi c’est que j’ai peut-être un petit quelque chose à faire fructifier ? Qu’est-ce que je sais faire et sur quoi je dois travailler pour me perfectionner ? Tu le veux le boulot de tes rêves ou tu veux le voir en rêve ? Alors j’ai analysé mes compétences, je me suis inscrite à une formation et je me suis lancée.
Il fut un temps ou j’aurais abandonné la préparation d’une course ou un projet professionnel un peu ambitieux. Mais aujourd’hui, c’est dans ces périodes de doute que je travaille le plus mon mental. Dans le sport comme dans le quotidien, vous pouvez laisser la vie défiler en attendant que quelque chose se passe, ou alors vous pouvez prendre le taureau par les cornes et mettre tout en oeuvre pour atteindre vos objectifs. Peu importe si je tombe, je veux faire de mon mieux pour vivre ma vie et non pas la subir.
À lire : 4 astuces pour garder la motivation pendant une course officielle
Transformer mes échecs en expérience
Je me souviens avoir franchi la ligne d’arrivée d’un semi marathon avec le goût amer de l’échec. Je venais de passer les 3 derniers mois à m’entraîner pour terminer la course en 1h55 et j’avais complètement explosé pour finalement la terminer en 2h15. Ce fut un moment très désagréable mais une fois que j’avais digéré la pilule j’ai pris le temps d’analyser cette course et l’entraînement que j’avais suivi. Oui je m’étais entraînée très dur, oui j’avais fait preuve de détermination mais j’avais manqué de lucidité, j’étais partie beaucoup trop vite au départ et je m’étais plantée. Je pouvais continuer à me plaindre de cet échec ou le transformer en expérience pour faire mieux la prochaine fois. J’ai préféré tirer parti de cette épreuve et je me suis inscrite à de nouvelles courses.
Cet état d’esprit m’aide à avancer dans mon travail également. Je me sers des entretiens d’embauche ratés, des mails restés sans réponse ou encore de mes articles qui n’ont pas suscité l’engagement que j’avais espéré pour analyser à quel endroit mon approche a été maladroite et comment je peux m’améliorer.
L’échec n’est pas une fatalité. Comme l’a dit Henry Ford : “Échouer, c’est avoir la possibilité de recommencer de manière plus intelligente.”
Développer la confiance en moi
Le sport est un vrai tremplin pour apprendre à avoir confiance en soi. Que l’on monte sur scène pour danser sa première chorégraphie, que l’on arrive à aller au bout d’une rando trail ou qu’on gagne un combat de boxe, la réussite est importante quel que soit l’objectif que l’on s’est fixé.
En ce qui me concerne, l’obtention du diplôme du BNSSA dont je faisais mention en introduction a sans aucun doute changé ma vie. Quand je franchis une ligne d’arrivée, c’est toute une avalanche d’émotions qui traverse mon corps. J’ai envie de pleurer mais ce sont des larmes de joie. J’ai envie de crier mais ce sont des hurlements de fierté. Toutes ces expériences me permettent de prendre conscience un peu plus à chaque fois qu’avec de l’entrainement et un investissement personnel je suis capable d’obtenir des résultats.
Dans les moments de doute ou lorsque qu’un obstacle se dresse entre mes projets professionnels et moi même, je me rappelle qu’un obstacle n’est pas un mur incassable. J’essaie d’être bienveillante avec moi même. Je me remémore ces victoires sportives et tout le travail que j’ai fourni pour y parvenir.
En bref, le sport n’a pas seulement transformé mon corps, il a métamorphosé mon esprit. Toutes mes expériences sportives, qu’elles soient négatives ou positives, me servent à gérer les aléas de la vie professionnelle plus sereinement.
Et vous, comment travaillez-vous votre mental au quotidien pour vous aider dans votre vie professionnelle ?